mercredi 22 avril 2015

Pardonne-moi, Leonard Peacock

Description

 

Titre anglais: Forgive Me, Leonard Peacock
Titre français: Pardonne-moi, Leonard Peacock
Série: -
Tome: -
Auteur: Matthew Quick
Édition: Robert Laffont; Collection R
Nombre de pages: 313

Synopsis

 

«En plus du P-38, le flingue de mon grand-père, il y a quatre paquets, un pour chacun de mes amis.

Je veux leur dire au revoir correctement.
Je veux qu'ils gardent un souvenir de moi.
Qu'ils sachent que je suis désolé d'avoir dû leur fausser compagnie.
Qu'ils ne sont pas responsables de ce qui va se passer... »


Aujourd'hui, Leonard Peacock a dix-huit ans.
C'est le jour qu'il a choisi pour tuer son ancien meilleur ami.
Ensuite, il se suicidera.
Plus tard, peut-être, il se dira que c'est OK, voire important, d'être différent.
Mais pas aujourd'hui.


Mon avis

 

Ça fait du sens si je dis que ce roman est à la fois logique et incompréhensible? Parce que c'est exactement ce que j'ai ressenti en terminant ma lecture de Pardonne-moi, Leonard Peacock.

Normalement, j'ai pour habitude d'écrire ma chronique tout de suite après avoir terminé ma lecture. Ou dans tous les cas, avant d'en commencer une nouvelle. Mais dans le cas de ce roman, j'ai un mal fou en ce moment à mette des mots sur mon ressenti. Je suis ressortie de cette lecture troublée, déboussolée et totalement perdue. Et c'est pour cette raison que je n'écris ma chronique que 24h plus tard.

Dans ce roman, on va suivre Leonard le jour de son 18e anniversaire. C'est aussi le jour qu'il a choisi pour tuer son ancien meilleur ami avec le vieux P-38 de son grand-père. Et ensuite, il se suicidera. Juste avec ces quelques informations, j'avais très envie de connaître l'histoire de Leonard. Je voulais savoir ce qui pouvait bien pousser une personne à poser un tel geste. Et je dois dire que j'ai été très surprise de voir que j'étais loin d'avoir affaire à un adolescent dépressif. Leonard est doté d'une lucidité étonnante pour son âge. Il ne réfléchit pas comme un jeune adulte de 18 ans. Il est extrêmement intelligent. Et j'ai trouvé rafraichissant d'avoir l'occasion de suivre un personnage aussi unique en son genre.

Malheureusement pour lui, Leonard est peut-être trop lucide. Il peut voir des choses que les autres personnes ne voient pas. Et tout ce qu'il peut observer chez les inconnus qu'il croise tous les jours le décourage énormément. Il ne croit plus en l'avenir, en la possibilité d'être heureux une fois adulte. Il n'a pas eu une enfance facile et, pour lui, devenir un adulte ne ferait qu'empirer sa situation.

J'aimerais un jour pouvoir rencontrer un Leonard Peacock ou un Herr Silverman. J'aimerais pouvoir m'asseoir avec eux et discuter pendant des heures de leur vision du monde et de la vie en général. Parce que je crois que ce roman est avant tout là pour nous ouvrir les yeux et nous faire réfléchir. Je ne saurais dire si j'ai réellement bien saisi le message de l'auteur. Mais je crois qu'en fait, chaque lecteur est libre d'y trouver sa propre signification. C'est le genre de roman qui vient vous jouer dans les tête. Il y a mille messages cachés, mais le but, c'est d'en retenir au moins un.

Matthew Quick a vraiment une plume qui lui est propre. Il a écrit un roman très différent de ce qu'on peut retrouver aujourd'hui dans la littérature contemporaine pour jeune adulte. Ce roman n'est pas fait pour tout le monde. Ce n'est pas ce que j'appellerais une lecture légère. Il m'a fallu faire preuve d'une attention particulière pour ne pas perdre le fil de ce récit. En particulier lorsque j'avais affaire à des notes de bas de page qui n'en finissaient plus. Cet aspect m'a légèrement déconcertée au début. J'avais l'impression d'être sens cesse interrompue dans mon élan. Mais je m'y suis faite à la longue. Donc, ne vous laissez pas déstabiliser comme je l'ai malheureusement été. Ce roman en vaut vraiment la peine.

En somme, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Pardonne-moi, Leonard Peacock m'a beaucoup fait réfléchir. Et c'est en grande partie dû à cette fin si ouverte. Personnellement, ça ne m'a pas autant gênée que je l'aurais cru, même si j'ai trouvé ça assez frustrant sur le coup. Mais, après réflexion, je me suis rendue compte que cette fin était totalement et entièrement à l'image de tout le roman. Cette fin m'a fait comprendre que rien n'est écrit d'avance et qu'il y aura toujours moyen d'arriver à nos fins. Il suffit seulement d'y croire assez fort.


Merci encore à la Collection R pour cette découverte!


Ma note

 

4/5

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